NADINE ATTALAH

2023	Les allégeances contradictoires d’Inji Efflatoun (1924-1989). Trajectoire d’une artiste militante à travers l’Égypte du XXe siècle	Nationalité: France Egypte Catégorie: Histoire de l’art moderne
Présentation de la recherche Il s’agit d’une étude monographique sur Inji Efflatoun (1924-1989), artiste-peintre et militante féministe et communiste égyptienne, réalisée à travers une approche qui associe histoire de l’art et histoire culturelle et sociale. En retraçant la trajectoire artistique et politique d’Inji Efflatoun, et en mettant en évidence la corrélation entre les deux, cette étude propose d’analyser les allégeances contradictoires qui caractérisent sa double carrière et ses choix. Il s’agit par-là de mettre en lumière l’ambiguïté d’une position exemplaire des difficultés à être artiste, et de surcroît artiste femme, dans une Égypte marquée par les luttes pour l’indépendance et l’installation du régime autoritaire de Gamal Abdel Nasser (1918-1970). L’étude repose essentiellement sur une lecture critique des tableaux d’Inji Efflatoun et de ses expositions, nourrie par l’étude approfondie de la documentation personnelle de l’artiste. Ce projet veut aussi situer Inji Efflatoun dans des réseaux artistiques et militants internationaux, reflétant des enjeux géopolitiques propres à l’Égypte du XXe siècle. Ce projet ambitieux a également fait l’objet d’une mission scientifique auprès de l’Ifao (Institut français d’archéologie orientale) au Caire, en 2023, et aboutira sous la forme d’une exposition et d’un livre en 2027. Des résultats intermédiaires ont déjà été produits sous la forme de publications et de communications. Nadine Atallah a également bénéficié d’une résidence d’écriture de trois semaines au siège de la Fondation Marc de Montalembert à Rhodes à l’automne 2024. Biographie Nadine Atallah est historienne de l’art et curatrice. Elle est actuellement chargée de recherche spécialiste du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord au Musée national d’art moderne – Centre Pompidou à Paris, et chercheuse associée au laboratoire InVisu (CNRS/INHA). Sa thèse de doctorat qu’elle a soutenue en 2022 à l’Université Paris 1, Panthéon Sorbonne, portait sur la génération d’artistes femmes qui a émergé au mitan du XXe siècle en Égypte, dans un espace social et culturel marqué par le processus de décolonisation et l’installation du régime nassérien. Cette thèse a été récompensée par le prix de la Fondation Martine Aublet (2023). Dans la continuité de cette recherche, elle prépare une étude monographique sur l’artiste égyptienne et activiste féministe Inji Efflatoun (1924-1989), avec le soutien du prix Marc de Montalembert. Depuis plus d’une dizaine d’années, Nadine Atallah a organisé plusieurs expositions d’art contemporain dans la région arabe et en Europe occidentale. Sa dernière exposition, intitulée Le cheveu de Mu’awiya, a marqué l’inauguration du 32Bis en juin 2023, un centre d’art à Tunis (Tunisie), et a rassemblé les travaux d’une vingtaine d’artistes provenant principalement de pays arabes et africains et de leurs diasporas, pour réfléchir aux façons dont on peut donner du sens aux périodes de tumulte à travers la création artistique et l’écriture de l’histoire. Résultats de la recherche Publications « A Revolutionary and a Diplomat. Efflatoun’s International Exhibitions », in : Al Qassemi Sultan Sooud et Takesh Suheyla (dir.), The Life and Work of Inji Efflatoun, Skira, 2025 (à paraître), p. 152-159. « Inji Efflatoun entre le pinceau et la plume : ‘L’exposition de la révolutionnaire’ », Les Cahiers de l’École du Louvre, 23, Décembre 2024, en ligne: http://journals.openedition.org/cel/35623. Inji Efflatoun, Ahlam al-sitt Bahanna, 1963, huile sur bois, 50 x 38 cm, Dalloul Art Foundation, Beyrouth. Notice pour le catalogue de la 60e Biennale de Venise, Foreigners Everywhere, cur. Adriano Pedrosa “Inji Efflatoun”, entrée biographique pour The Encyclopedia of Modern Art and Arab World du Mathaf, Qatar, en ligne (à paraître) Communications : « Inji Efflatoun à Paris : voyages familiaux, artistiques et militants d’une Egyptienne francophone », séminaire « Paris Noir », Université Paris 10 et MNAM-Centre Pompidou, Paris, mars 2025. « Identifying, Preserving, and Studying Inji Efflatoun’s private archives », journées de recherche « Women’s Private Archives in Egypt: Revisiting the Canon », The American University in Cairo et Women and Memory Forum, Le Caire, avril 2025. « Les ‘expositions-manifestes’ d’Inji Efflatoun. Peindre pour la cause des femmes et du peuple », journée d’étude « Femmes et féminismes en contexte d’Islam » organisée par l’Inistra (Institut d’Islamologie de Strasbourg) et le master Mondes musulmans, Université de Strasbourg, avril 2024. « Inji Efflatoun, lettres de la prison (1959-1963) », lecture d’une sélection d’extraits de la correspondance carcérale d’Inji Efflatoun ordonnée chronologiquement et traduite en anglais par mes soins, bateau Art Explora, en marge de la 60e Biennale de Venise, avril 2024. « Écrire une histoire des femmes dans l’art moderne en Égypte. À la croisée des enjeux féministes et postcoloniaux », séminaire doctoral « Actualités de la recherche », centre de recherche de l’École du Louvre, Paris, novembre 2023.

2023

Les allégeances contradictoires d’Inji Efflatoun (1924-1989). Trajectoire d’une artiste militante à travers l’Égypte du XXe siècle

Nationalité: France Egypte
Catégorie: Histoire de l’art moderne

Présentation de la recherche

Il s’agit d’une étude monographique sur Inji Efflatoun (1924-1989), artiste-peintre et militante féministe et communiste égyptienne, réalisée à travers une approche qui associe histoire de l’art et histoire culturelle et sociale. En retraçant la trajectoire artistique et politique d’Inji Efflatoun, et en mettant en évidence la corrélation entre les deux, cette étude propose d’analyser les allégeances contradictoires qui caractérisent sa double carrière et ses choix. Il s’agit par-là de mettre en lumière l’ambiguïté d’une position exemplaire des difficultés à être artiste, et de surcroît artiste femme, dans une Égypte marquée par les luttes pour l’indépendance et l’installation du régime autoritaire de Gamal Abdel Nasser (1918-1970). L’étude repose essentiellement sur une lecture critique des tableaux d’Inji Efflatoun et de ses expositions, nourrie par l’étude approfondie de la documentation personnelle de l’artiste. Ce projet veut aussi situer Inji Efflatoun dans des réseaux artistiques et militants internationaux, reflétant des enjeux géopolitiques propres à l’Égypte du XXe siècle. Ce projet ambitieux a également fait l’objet d’une mission scientifique auprès de l’Ifao (Institut français d’archéologie orientale) au Caire, en 2023, et aboutira sous la forme d’une exposition et d’un livre en 2027. Des résultats intermédiaires ont déjà été produits sous la forme de publications et de communications. Nadine Atallah a également bénéficié d’une résidence d’écriture de trois semaines au siège de la Fondation Marc de Montalembert à Rhodes à l’automne 2024.

Biographie

Nadine Atallah est historienne de l’art et curatrice. Elle est actuellement chargée de recherche spécialiste du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord au Musée national d’art moderne – Centre Pompidou à Paris, et chercheuse associée au laboratoire InVisu (CNRS/INHA). Sa thèse de doctorat qu’elle a soutenue en 2022 à l’Université Paris 1, Panthéon Sorbonne, portait sur la génération d’artistes femmes qui a émergé au mitan du XXe siècle en Égypte, dans un espace social et culturel marqué par le processus de décolonisation et l’installation du régime nassérien. Cette thèse a été récompensée par le prix de la Fondation Martine Aublet (2023). Dans la continuité de cette recherche, elle prépare une étude monographique sur l’artiste égyptienne et activiste féministe Inji Efflatoun (1924-1989), avec le soutien du prix Marc de Montalembert. Depuis plus d’une dizaine d’années, Nadine Atallah a organisé plusieurs expositions d’art contemporain dans la région arabe et en Europe occidentale. Sa dernière exposition, intitulée Le cheveu de Mu’awiya, a marqué l’inauguration du 32Bis en juin 2023, un centre d’art à Tunis (Tunisie), et a rassemblé les travaux d’une vingtaine d’artistes provenant principalement de pays arabes et africains et de leurs diasporas, pour réfléchir aux façons dont on peut donner du sens aux périodes de tumulte à travers la création artistique et l’écriture de l’histoire.

Résultats de la recherche

Publications

« A Revolutionary and a Diplomat. Efflatoun’s International Exhibitions », in : Al Qassemi Sultan Sooud et Takesh Suheyla (dir.), The Life and Work of Inji Efflatoun, Skira, 2025 (à paraître), p. 152-159.

« Inji Efflatoun entre le pinceau et la plume : ‘L’exposition de la révolutionnaire’ », Les Cahiers de l’École du Louvre, 23, Décembre 2024, en ligne: http://journals.openedition.org/cel/35623.

Inji Efflatoun, Ahlam al-sitt Bahanna, 1963, huile sur bois, 50 x 38 cm, Dalloul Art Foundation, Beyrouth. Notice pour le catalogue de la 60e Biennale de Venise, Foreigners Everywhere, cur. Adriano Pedrosa

“Inji Efflatoun”, entrée biographique pour The Encyclopedia of Modern Art and Arab World du Mathaf, Qatar, en ligne (à paraître)

Communications :

« Inji Efflatoun à Paris : voyages familiaux, artistiques et militants d’une Egyptienne francophone », séminaire « Paris Noir », Université Paris 10 et MNAM-Centre Pompidou, Paris, mars 2025.

« Identifying, Preserving, and Studying Inji Efflatoun’s private archives », journées de recherche « Women’s Private Archives in Egypt: Revisiting the Canon », The American University in Cairo et Women and Memory Forum, Le Caire, avril 2025.

« Les ‘expositions-manifestes’ d’Inji Efflatoun. Peindre pour la cause des femmes et du peuple », journée d’étude « Femmes et féminismes en contexte d’Islam » organisée par l’Inistra (Institut d’Islamologie de Strasbourg) et le master Mondes musulmans, Université de Strasbourg, avril 2024.

« Inji Efflatoun, lettres de la prison (1959-1963) », lecture d’une sélection d’extraits de la correspondance carcérale d’Inji Efflatoun ordonnée chronologiquement et traduite en anglais par mes soins, bateau Art Explora, en marge de la 60e Biennale de Venise, avril 2024.

« Écrire une histoire des femmes dans l’art moderne en Égypte. À la croisée des enjeux féministes et postcoloniaux », séminaire doctoral « Actualités de la recherche », centre de recherche de l’École du Louvre, Paris, novembre 2023.